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LIGNE ARTISTIQUE

Depuis 2013, la compagnie « les mains dans les poches » a plus souvent les siennes à proximité d’un crayon ou d’un clavier. Les spectacles qui naissent ainsi sous la plume de Thierry Barbeau ont un air de famille et évoquent tous, d’une manière ou d’une autre, une figure célèbre de l’histoire théâtrale ou musicale.

Il ne s’agit pas pour autant d’écrire un « théâtre historique » figé dans le temps mais bien au contraire d’écrire un théâtre vivant et vivifiant autour des grands maîtres que sont Feydeau, Corneille, Molière, Racine, Hugo, Shakespeare ou encore Django Reinhardt. L’enjeu n’est pas de faire mieux qu’eux mais simplement d’être à leur service pour mieux les faire aimer à un public le plus large possible. Chacun de ces spectacles est avant tout une forme de dialogue avec le style d’un auteur, avec une voix.

L’Illusion Molière (avec Michel Duchemin et Jean Raffin) et Ne pas aimer Phèdre (avec Elise Ghienne) interrogent l’alexandrin classique et mettent en jeu l’idée de vérité et le souci du beau. A-t-on le devoir de dire que Pierre Corneille se cachait sous le masque de Jean-Baptiste Poquelin ? A-t-on le droit de ne pas aimer Phèdre, de ne pas être sensible à la beauté et à la perfection des vers de Racine ?

En 2022, To Be Shakespeare Or Not (avec Jean-Marie Lecoq et Gabor Turi) mettra en scène un vieux serpent de mer : l’identité de Shakespeare. Ecrire cette fois-ci un texte burlesque et baroque sans pour autant chercher à démontrer et démonter à tour de mots ce que devrait être William Shakespeare. Le pari de faire rire intelligemment ne peut être perdu d’avance puisque nous avons avec nous le plus fidèle shakespearien qui soit : John Falstaff, en personne !

 

Et une fois qu’on écrit, on n’arrête plus les mots. Ecrire pour retrouver tantôt le souffle de Hugo (dans Vers Hugo avec Etienne Faure), tantôt le swing de Django Reinhardt (dans Djangor joue Django avec Jean Raffin). Écrire finalement en compagnie des auteurs, non pas pour se perdre mais pour trouver un terrain riche et fertile. Et pour ensuite, demain, écrire seul ce qu’il nous reste à écrire.

 

 

Thierry Barbeau. Juin 2021.

 

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